Si aujourd’hui mes dessins semblent avoir une orientation claire, ça n’a pas toujours été le cas.

C’est que le désir de créer ne se suffisait plus à lui-même. Au fil du temps, j’en venais à rejeter cette carte de la créativité, parce que je n’y voyais aucun sens, uniquement celui de me faire plaisir.

Certes, le plaisir est une composante, il me semble, pour y mettre toujours son cœur. Et pourtant, on ne peut s’arrêter là. L’épanouissement implique d’aller plus loin encore. Et toujours plus loin.

J’ai donc établi ce diagramme afin d’expliquer très sommairement ma démarche. Il est froid et limité, mais il n’est là qu’à titre d’exemple, afin de résumer les grandes lignes de mes réflexions avant de sortir les pinceaux. Il peut toujours y a voir des exceptions, etc… Le chemin jaune étant le plus précieux.

Puisque la question semble se poser aujourd’hui, je tiens à affirmer (ou rappeler) que l’art est humain par définition. C’est pourquoi vous pouvez voir dans le diagramme ci-dessus que les questions sont centrées autour du rapport à l’humain, plutôt que sur la technique.

Voici quelques précisions sur les notions utilisées :

Vertueux ?

Est-ce lié à un vice quelconque, un laisser aller, une régression primaire, une chose qu’on ne peut recommander ou conseiller à un enfant, un parent, par exemple. Si oui, ce n’est pas vertueux.

Bien ?

Inversement, ici la notion de bien pourrait correspondre à quelque chose de souhaitable ou recommandable pour un être aimé ou fragile.

Consolation ?

C’est quelque chose de vaste… on peut penser à la question : dans quel état je laisse le spectateur ? Si c’est un état de paix ou de joie sans arrière pensée, de tendresse et de douceur, c’est ce que j’appelle une consolation. Même si l’on n’est jamais décidant de la réaction d’autrui, c’est l’esprit à garder en tête.

Le moyen le plus pertinent ?

Au sens large, est-ce que je ne ferai pas mieux de l’exprimer différemment ou dans un cadre plus approprié? Par exemple, s’il s’agit d’une émotion, n’est-il pas plus pertinent d’en parler à un ami, un proche, un psy… encore une fois, ceci n’est qu’à titre d’exemple.