Alors que j’essayais de dessiner quelque chose de personnel, le résultat a tourné plus sombre qu’attendu.

L’idée était de dessiner plusieurs éléments, comme un collage, dans le but d’exprimer quelque chose de moi-même, mais mon cheminement de pensées s’est laissé entrainé dans des mémoires douloureuses.
Je n’aime pas cette pièce, parce que la regarder ravive en quelques sorte la sensation.
Je ne me sentirai pas confortable de la partager en face à face. Mais ce sentiment d’inconfort est peut-être exagéré. Je suis sûr que ce genre a un public.
Je ne me sens pas bien vis à vis de ce dessin. Cela me rappelle aussi le jour où notre professeur d’art avait demandé à chacun de présenter des traveaux personnels devant la classe. La façon dont elle avait réagit devant mes dessins m’a fait me sentir comme un monstre.
Je ne suis pas dans une bonne phase moralement en ce moment. J’espère que dans le futur je dessinerai des choses personelles qui ne sont pas sombres. Je ne me sens pas bien du tout après celui-ci. Je réalise à quel point ma vie est complètement brisée et qu’il n’y a plus rien de bon en moi à part Jésus.
Je voudrais dessiner quelque chose de personnel qui ne soit ni sombre, ni mélancholique, mais je n’y arrive pas. Ce fait me replonge dans un état que j’espèrais ne plus connaitre. Je voudrais ne pas être à ce point brisé en tant que personne, mais je ne peux pas le réparer.
Ma pensée spirale. Je vais donc couper court à cette réflexion. Je me demande ce que Dieu voit en moi qu’Il trouve si précieux au point de m’aimer autant.
J’ai cru que je pouvais simplement éviter la souffrance en isolant mon esprit dans une sorte de placebo religieux, mais ce n’est pas ce que fait notre Dieu. Notre Dieu est réel et vrai. Et en vérité, je suis totalement détruit, même si je déteste l’admettre.
Je ne peux plus vraiment mettre ce sentiment sur le dos d’un trouble psychique, ou du péché. C’est dans l’existence même. C’est dans le noyeau de mon humanité.
Une chose terrible me transperce.
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